Vos questions Harcèlement et violences

Harcèlement et violences

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À qui parler si on est victime de viol ou d’attouchement ?

Si tu ne veux pas en parler tout de suite à quelqu’un que tu connais, tu peux appeler le 3919. Les personnes à ce numéro sont habituées et sauront t’écouter. Il y a aussi des associations d’aide aux victimes de viol, tu peux les contacter sans crainte. Si tu souhaites porter plainte, saches qu’il existe, dans la plupart des commissariats et des gendarmeries, un accueil spécifique pour les victimes de viol. Tu peux te rendre sur place ou téléphoner pour demander à avoir un entretien en arrivant.

Comment réagir si on est témoin d’une agression sexuelle ?

Ne te mets pas en danger. Parfois, on ne peut pas intervenir tout de suite lors d’une agression sexuelle. Tu peux faire du bruit, en criant, en alertant les gens autour de toi, ou juste en disant très fort ce qu’il se passe (par exemple : l’homme au pull vert est en train de montrer son pénis à la personne devant lui). Puis, tu peux appeler la police en composant le 17. Enfin, tu peux prendre le plus d’informations que tu peux : le lieu, l’heure, la situation. 

Si l’agresseur s’enfuit et que la victime est seule, tu peux lui dire que tu es témoin et lui donner ton numéro. Elle pourra avoir besoin de ton témoignage.

Que se passe-t-il si je dis que quelqu’un de ma famille me touche ou me demande des choses sexuelles ?

Si tu dis à une personne de la police ou à un professeur que quelqu’un de ta famille fait des choses sexuelles avec toi, des personnes spécialisées vont essayer de comprendre ce qu’il se passe. C’est possible qu’on te demande d’expliquer ce qu’il se passe, en parlant, en dessinant ou comme tu le souhaites. Ensuite, il est possible que tu sois éloigné-e de la personne pour te protéger. Mais tu ne seras pas forcément éloigné-e de toute ta famille. Si tu veux avoir plus d’informations spécifiques à ta situation, tu peux appeler le 3919.

Comment dire à mon copain que je n’aime pas recevoir de nude ?

Ne pas vouloir recevoir de nudes, c’est OK, et ça ne veut pas dire qu’on est « prude » ou autre chose. Tu peux lui dire tout simplement que tu n’as pas envie de recevoir ce genre de photo, qu’elles te mettent mal à l’aise, que tu as peur que quelqu’un tombe sur ces images, que tu préfères les photos normales… Si tu ne sais pas comment le dire, envoie une émoticône « en colère », « dégoûté-e » ou « stop » ou « interdit ».

C’est grave d’envoyer des nudes ?

Tu as le droit d’envoyer des nudes si l’autre est d’accord, mais, attention, ces contenus peuvent être utilisés contre toi pour faire du revenge porn. Tu n’es jamais obligé-e, même si on te demande d’en envoyer. Si tu en reçois, tu n’as pas le droit de les partager. Partager les nudes de quelqu’un d’autre, c’est puni par la loi, surtout si la personne prise en photo est mineure (même si c’est elle qui a pris la photo). 

À qui je peux parler si je suis victime de revenge porn ?

Si tu es victime ou témoin de cyberharcèlement, revenge porn ou de harcèlement sexuel, tu peux contacter par téléphone le 3018. Ce sont des spécialistes qui peuvent te conseiller et t’aider à faire effacer rapidement les photos ou les vidéos.

C’est quoi le revenge porn ?

Le revenge porn, c’est diffuser une photo, une vidéo, un enregistrement sonore ou tout autre contenu à caractère sexuel sans que la personne concernée soit consentante. Cela peut être un nude, un message vocal coquin, un sexto, bref, tout ce qui est envoyé dans l’intimité et qui touche à la sexualité. Le mot revenge veut dire vengeance en anglais. Ces contenus sexuels sont souvent diffusés pour se venger d’une personne, l’humilier, à la suite d’une dispute ou d’une rupture. Mais rien ne justifie cette pratique, c’est même puni par la loi : faire du revenge porn peut être passible de deux ans de prison et 60 000 € d’amende.

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