C’est quoi une violence sexuelle ?
Une violence sexuelle, c’est une atteinte à caractère sexuel qui est commise par la force, la contrainte ou parce qu’il y a un rapport inégal. S’il y a une menace mais pas d’acte, ça reste une violence sexuelle.
Les personnes qui commettent des violences sexuelles risquent des amendes très fortes et même des peines de prison.
Quelles sont les formes de violences sexuelles ?
Les violences sexuelles peuvent être sans contact ou avec contact.
Sans contact, cela peut être :
- te montrer de la pornographie. Si tu es mineur-e, il est interdit de te montrer des images pornographiques ;
- prendre ou partager des images de toi à caractère sexuel ;
- le harcèlement sexuel. Ce sont des mots ou des comportements sexuels qui humilient l’autre ;
- l’exhibition sexuelle. C’est une personne qui te montre une partie de son corps (son sexe ou ses fesses, par exemple) sans te demander ta permission ;
- l’incitation à avoir des rapports sexuels. C’est quand quelqu’un t’incite à avoir des relations sexuelles. Ça peut être en te mettant en relation avec des personnes, en face à face ou en ligne, en essayant de te convaincre ou en faisant du chantage pour que tu aies des rapports avec quelqu’un.
Dans les violences sexuelles avec contact, il y a :
- les caresses ou contacts forcés, quelle que soit la partie du corps. Ce sont des attouchements ;
- les pénétrations ou rapports oraux forcés. Ce sont des viols.
Que dit la loi ?
Les personnes qui commettent des violences sexuelles sont punies par la loi. Elles sont punies encore plus sévèrement dans certains cas :
- si tu as moins de 15 ans et la personne a plus de 18 ans. Dans ce cas-là, les contacts sexuels sont interdits, même si le/la mineur-e est d’accord ;
- si la personne est un membre de ta famille (parents, grands-parents, oncle, tante, frère, sœur). Dans ce cas, on parle d’abus incestueux ;
- si la personne a une autorité sur toi (c’est un-e professeur-e, un-e animateur-trice de club sportif, le/la propriétaire du logement où tu vis, ton/ta patron-ne ou le/la patron-ne de tes parents...) ;
- si on te donne de l’argent ou des cadeaux contre ces actes. On parle alors de michetonnage ou de prostitution.
L’excision, les mutilations génitales et le mariage forcé font également partie des violences sexuelles.
Je ne sais pas si ce qui s’est passé est une violence sexuelle, à qui parler ?
Tu te demandes si ce que tu as vécu est une violence sexuelle ? Si ce qu’il s’est passé te met mal à l’aise, que tu n’es pas sûr-e que tu voulais ce qu’il s’est passé, le numéro 3919 peut t’aider à y voir plus clair. Ce numéro est spécialisé dans les violences, les écoutant-e-s peuvent t’aider à comprendre ce qu’il s’est passé et ce que tu peux faire pour te protéger. Et ils/elles peuvent t’aider à en parler à une personne de confiance ensuite.
Il n’y a pas de question bête, et ce n’est pas grave si tu appelles même pour quelque chose qui te semble sans importance.
Si je suis victime, quoi faire ?
Tu peux porter plainte. C’est indispensable pour que les auteurs soient punis, et pour que tu sois mis-e à l‘abri si l’auteur vit dans ton entourage. Tu peux aller au commissariat ou à la gendarmerie seul-e ou accompagné-e. Tu n’es pas obligé-e d’être accompagné-e par tes parents. Tu peux y aller avec un-e ami-e ou quelqu’un de ta famille en qui tu as confiance. Tu peux aussi aller voir un-e médecin pour en parler et pour être aidé-e.
Les numéros d’urgence en cas de violence sexuelle
Tu peux aussi parler à des professionnel-le-s de santé à ces numéros anonymes et gratuits (même d’un smartphone) :
- le 119, le service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger (appel anonyme), 7 j/7 et 24 h/24, ou en allant sur le chat du site www.allo119.gouv.fr, ouvert au moins de 21 ans, 7 j/7, du lundi au vendredi de 15 h à 21 h, et samedi et dimanche de 15 h à 19 h ;
- le 0800 235 236, ou sur le chat, Fil Santé Jeunes, 7 j/7, de 9 h à 23 h, www.filsantejeunes.com ;
- le 3919, Violences Femmes Info, 7 j/7, 24 h/24.