Où commence le cyberharcèlement ?
Tu n’as pas besoin d’être à l’origine d’une publication pour être considéré-e comme un-e harceleur-euse. Commenter, liker, reposter ou partager (même en privé) un contenu haineux, même si ce n’est pas toi qui as posté les premiers commentaires ou la première photo, c’est participer au cyberharcèlement. On appelle ça le harcèlement en meute, ou raid numérique.
Des conséquences parfois graves pour les victimes
Pour toi, c’est peut-être juste une blague pour faire marrer tes potes, mais, pour la personne visée, cela peut être blessant et humiliant. Les conséquences psychologiques peuvent être graves : anxiété, phobie scolaire, dépression, et parfois suicide.
L’important, c’est de ne pas oublier que ce que tu dis ou ce que tu postes sur les réseaux sociaux a un impact réel sur les autres.
Pour le/la harceleur-euse : des amendes et de la prison
En participant au cyberharcèlement de quelqu’un, non seulement tu fais mal à l’autre, mais cela peut aussi avoir des conséquences pour toi. Les autres peuvent ne plus te faire confiance, et tu peux être sanctionné-e par ta famille, ton établissement scolaire, ou encore la police si tu fais l’objet d’une plainte.
Le cyberharcèlement est en effet puni par la loi, qu’il s’agisse d’échanges publics (sur un forum par exemple) ou privés (entre ami-e-s). Selon ton âge et l’âge de la victime, tu risques jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Le revenge porn (publication de photo ou vidéo intime d’une personne sans son consentement) est également puni par la loi. Selon ton âge et celui de la victime, tu risques jusqu’à deux ans de prison et 60 000 euros d’amende.
J’ai cyberharcelé quelqu’un : que faire maintenant ?
Si tu penses avoir contribué à cyberharceler une personne ou que tu as des doutes sur ton comportement, c’est déjà un grand pas. Ça veut dire que tu te remets en question et que tu souhaites y mettre fin.
N’hésite pas à en parler autour de toi. Tes parents, tes profs, tes ami-e-s, ou ton-ta CPE, par exemple, pourront te guider et te conseiller pour que cela ne se reproduise pas et que la personne harcelée soit soutenue. Tu peux aussi aller dans une maison des adolescents. C'est un lieu qui t'accueille de manière gratuite et anonyme où on pourra te conseiller et t'aider. Tu peux aussi contacter Fil Santé Jeunes au 0 800 235 236, ou sur le chat de ce site, 7j/7 de 9h à 23h. C'est anonyme et gratuit. Ils pourront t'orienter pour que tu trouves de l'aide.
Si tu le peux, supprime les messages, photos ou vidéos que tu as partagés et présente tes excuses à la personne concernée.