C’est quoi le handicap ? Ça concerne qui ?
Le handicap, c’est être empêché, être limité pour agir avec son environnement. Ça n’est pas forcément tout le temps, dans toutes les situations. Le handicap peut être présent dès la naissance ou apparaître plus tard au cours de la vie, à tout âge.
Il y a cinq formes de handicap :
- moteur (par exemple, une paralysie des jambes) ;
- sensoriel (par exemple, être malentendant) ;
- intellectuel (par exemple, la trisomie 21) ;
- psychique (par exemple, le trouble bipolaire) ;
- lié à des maladies qui ont beaucoup d’impact sur ta vie (par exemple, la maladie de Crohn).
Se déplacer en fauteuil, être malvoyant, souffrir d’un trouble de la personnalité, être obligé d’aller aux toilettes très souvent… : les situations sont très diverses. 80 % de ces handicaps ne sont pas visibles, il y a donc peut-être (sûrement !) des personnes dans ta classe qui ont un handicap sans que tu ne le saches.
Est-ce que je peux avoir une vie amoureuse et sexuelle si j’ai un handicap ?
Oui bien sûr, tu peux avoir une vie amoureuse ! Toutes les personnes, quel que soit leur âge, leur genre, leur orientation sexuelle ou leur corps, entre autres, peuvent être amoureuses. De nombreuses personnes en situation de handicap ont une vie amoureuse épanouie.
Et pour la sexualité ? Oui, aussi ! Chacun-e a le droit de prendre seul-e les décisions qui concernent sa vie affective et sexuelle qu’on ait un handicap ou pas, dans les mêmes conditions. Comme pour tout le monde, il faudra prendre le temps d’être sûr-e du consentement de chacun-e. Si tu n’es pas sûr-e de toi, tu peux dire non à tout moment.
Il faudra aussi apprendre à connaître le corps de l’autre, ce qui lui fait plaisir, les zones qui sont sensibles et procurent du plaisir. La sexualité se construit à deux et s’adapte au corps de chacun.
Si l‘un de vous vit dans une institution, vous avez le droit d’avoir une vie sentimentale et sexuelle. Elle ne peut pas vous être interdite sous prétexte du handicap ou de l’endroit où vous vivez. Vous avez aussi le droit d’avoir une contraception ou des préservatifs. Penses-y avant de commencer à avoir des rapports avec quelqu’un, tu auras l’esprit plus libre le moment venu !
Concrètement, comment je fais ?
Parfois les idées reçues sont bien plus bloquantes que le handicap lui-même… En matière de sexualité, il n’y a pas de modèles, pas de recettes, ni de positions obligatoires. Il y a l’envie de se procurer du plaisir mutuellement.
Pour que tout se passe au mieux, encore une fois, il faut communiquer, parler, échanger avec ton/ta partenaire. Ce que tu peux ou veux faire, ce que tu aimes, ce qui te gêne… Le secret, c’est aussi le temps. Il faut apprendre à se connaître, à découvrir son corps et le corps de l’autre, à s’ajuster… Si c’est ton copain ou ta copine qui est en situation de handicap, demande-lui ce qu’il/elle peut faire, ce qu’il/elle ne peut pas faire, ce qui lui apporte du plaisir ou pas.
C’est vrai, ça peut être un sujet compliqué à aborder. Tu peux parler de la situation de façon indirecte : « J’ai lu sur Internet que… » ou « j’ai vu dans un film, une personne qui… ». La discussion avancera pas à pas vers les points plus intimes.
À qui je peux poser des questions sur ma situation personnelle ?
Tu es en situation de handicap et tu te poses des questions sur ta sexualité ? Ton/ta partenaire a un handicap et tu souhaiterais savoir comment avancer avec lui/elle ?
Tu peux :
- en parler à ton/ta médecin de famille ou au/à la spécialiste qui te suit (si tu en as) ;
- te rendre sur le chat de ce site, ouvert 7 j/7 de 9 h à 22 h ;
- appeler Fil Santé Jeunes, 7 j/7 de 9 h à 23 h, au 0800 235 236 (gratuit même d’un smartphone), ou prendre contact sur le site ;
- te rendre dans le centre IntimAgir de ta région.
